Château d'eau Paris
L’idée de photographier les rabatteurs de Château d’eau m’est venue premièrement de l’ambiance qui règne dans ce quartier et la curiosité que l’endroit éveillait en moi la première fois que je suis passé par là par hasard. Le projet est avant tout une rencontre avec l’ambiance des lieux, avec la lumière particulière qui se dégage de toutes ces boutiques et de tous ces gens. Pour la plupart des Ivoiriens sans papier qui travaillent pour un salaire de misère à essayer d’attraper des clients pour le salon de coiffure pour lequel ils travaillent.
 
La peau foncée était un prétexte pour expérimenter la lumière de façons plus précise que d’habitude :  travaillée de nuit, elle présente plus de reflets et donc plus de défis  qu’avec le  projet “Strangers” , qui lui se fait de jour. Ici, je pouvais prendre jusqu’à 5 minutes simplement pour placer mon modèle avec précision par rapport à la lumière des néons des vitrines, tellement précisément que je me permettais de toucher mes modèles avec les mains, bouger leurs têtes quelque millimètre à la fois, entrer dans leurs bulles. Bref, c’était aussi une excuse pour tester les frontières entre moi et des modèles totalement inconnus.
The idea of taking photos of the Chateau d’eau Station “beaters” in Paris came to me first because of the ambiance pervading this particular borough, and because of how curious I felt about this area the first time, quite by chance, I ended up that way. This project is, primarily, about the mood of the place, about the way light exudes from all the shops and the crowds. It is also about the illegal Ivoirian immigrants working for peanuts trying to hook the punters into getting their hair cut at the hair salon they “beat” for.
 
Dark skin was a pretext to experimenting with lighting in a more precise way than usual: in the nighttimes, it sports more reflections, and therefore is more challenging to work with than in my Stranger Project, done by day. There, I would spend up to five minutes simply to place my model precisely, according to the neon lighting coming off the shop windows. So precisely in fact, that I would allow myself to actually touch my models, to move their heads a few millimetres this way and that, to get into their personal space. This project was also an excuse to test the frontiers between myself and my models, who were complete strangers to me.
Some close-up crop

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