Biography(issh)

On the road living in his truckhouse since 2013, Benoit Paille is an atypic artist, conscience agitator, creative genius, monstrously curious, absent and edgy. Soon in his life he became surrounded by second-hand smoke and Nicorette patches, which helped him to develop his artistic taste. Stoned on Ritalin for most of his crucial years, he undertook a bio-medical career until he fell into the downfall of photography. Self taught, he still became recognized rapidly in the field which brought him to exhibit his work around the world, but only when people ask for and not the inverse. On the counterpart, his many travels deprived him of any sustainable psychological follow-up which led him into regular crisis.

​ Far from looking for specific opportunities of creation, it’s in the primal impulse, the instantaneous situations that his images are revealing themselves spontaneously. Using colorful flashes to outline surreal representations “ I often see myself like an hyper realist painter with a 8x10 (but in reality it is a compact camera), my pictures document an anarchist state of mind ”. He want to create a dichotomies between the time of execution and the feeling of super-constructed, although it is as he say  ''Anarcho Magical-Realism documentary"

​ Cultivating a predilection for casual people and territory, kitsch landscapes, frontier and liminal space , he’s seeking the anti- capitalism realism  and the magic. “ Everybody can shoot a beautiful scenery or sunset, but I rather be a pataphysician, to apply myself to think about what others don’t ”. Always on the move, he realized a new record by braking more than 3 cameras a year in speed bumps and dirt roads. Even if he consider himself a product of today’s late capitalism realism, he tries to oppose his resistance by acting out against selfies, trends and foremost himself in deconstructi, even if he think he’s the best photographer he knows.

​Of a disdainful nature, he yearns to be excluded from any renowned circle. Despite his international recognition, Benoit remains humble and open to others. He has the ability to intrude easily in the authentic life of people to wreck and corrupt their traditional habitat with technology. When children ask him what his THC vaporizer machine is, he lies and tells them it’s an asthma device. Wishing to step apart from institutionalized biographies, Benoit is making a lot of efforts to break through. Ambitious he masturbates only once a day. Either way, he’s putting a lot of energy in transgressing conventions. Art sustain him more than leftovers hot-dogs.


Et ici pour les amateurs de Bio et de francais !, La magicienne Amélie Abgral m'en as écrite une gangs. Parce-qu'au final une bio ça veux dire quoi ? 



   Benoit Paillé est né dans une colonie Britannique en 1984. Très tôt encerclé par la fumée secondaire et les patchs nicoret, il développe son goût pour la beauté. Drogué dès l’enfance au ritalin de 7 à 24 ans, il s’engage activement dans une profession bio- médicale. , tombe ensuite dans l’enfer de la photo. Artiste saisonnier, Benoit a étudié dans plusieurs écoles reconnues. Il expose dans plusieurs pays du monde ou la majorité des gens avec un travail normatif n’iront jamais. Dépressif, il parcoure le monde à bord de son campeur. Cela lui occasionne plusieurs problèmes ponctuels, comme l’érytheme fessier à force de rester assis dans sa sueur à 40 degrés à retoucher des photos publiées sur instagram avec comme salaire la maigre somme de 100 000 likes. Sa liberté de mouvement favorise l’émergence de ses visions et l’emmène à composer avec nombres de situations et de décors hétéroclytes. La wax l’aide à voir la réalité autrement pour créer des mosaïques psycho-symboliques. Aplats, couleurs over-saturées, kitch, dans l’excessivement banal, son travail reste centré sur l’objectif de décloisonnement et de questionnement iconographique des symboles dominants. Refusant la dictature des images, il construit ses photos comme des tableaux en mettant à l’avant-plan des objets frisant le ridicule ou la parodie. “ Je me voie parfois comme un peintre hyper-réaliste, mes photos devenant des fragments documentaires d’un état de conscience altéré.” Son approche de la photo est technique et méthodique tout en laissant transparaître un désir d’authenticité. Avant tout issu du domaine scientifique, l’artiste adopte la même épistémologie dans son processus photographique.

    Ambitieux, il se masturbe seulement une fois par jour. Dans ses temps libres, Benoit combat les nids de termites qui envahissent les murs et vaporise de l’eau de javel sur les coussins du divan plein de pisse de chien. Sa passion se transmet dans tout ce qu’il touche.


  Sur la route depuis 2013, Benoit Paillé documente ses passages par ses photos. Toujours en mouvement, la notion de questionnement du territoire occupe une partie importante de son travail. Ses photos remettent notamment en question le concept de propriété privée, de frontières et le culte du tourisme. Il expose l’humanisation, l’industrialisation du paysage en mettant en valeur ses structures et référents, clôtures, poteaux, coins de murs, dans une esthétique minimaliste surexposée. Benoit remet en question le processus photographique lui-même en le détournant de ses fonctions. Mais déjà,  “ Montrer quelque chose, c’est façonner la réalité, donc mentir. La photo, c’est de l’instrumensonge” Son utilisation des flashs à outrance devient une manière d’inscrire sa présence dans l’environnement en conférant un aplat caractéristique à ses oeuvres. Son processus témoigne d’une volonté de rupture, de déstructuration des codes picturaux standards et somme toute de l’auto-dérision. “Il y a un côté humoristique dans mes photos, je trouve ça fascinant de réussir à mettre un poteau en valeur pour que se soit beau et touchant, juste par la facon dont je le présente, avec l’éclairage et le cadrage. Mes moyens sont techniques, à la limite du publicitaire et du mainstream, avec un sujet banal, ce qui en fait une grosse joke. C’est ma façon de questionner ce qu’on nous présente, de me positionner. N’empêche que ça manipule les gens.” Pour l’artiste, chaque milieu est propice à la création. Loin de chercher les opportunités, c’est dans l’instantanéité et dans l’imprévu que les images s’imposent d’elles-mêmes. Ses sujets sont les gens disponibles à proximité, au gré de son inspiration. il donne ainsi de la visibilité à l’anodin. La force de ses compositions réside en leur qualité d’intensité picturale et d’innovation.

 
   Quand Benoit paille entre dans une pièce, tout le monde a tout-de-suite un peu moins d’air. Il bouge et parle vite. Son aura fait exploser les porte-patios des cours de riches. Ses t-shirts sales et troués sont la vision de drapeaux épidermiques insalubres. La vitre de ses lunettes gigantesques s’illumine. Un coup de vent, l’inhalateur enclenché, pivotant sur sa chaise. Les clics claquettent, sur l’osti de gros écran. Il passe des heures monastiques, l’oeil illuminé, la souris tactile, chaque détail revu pour élever l’oeuvre à son paroxysme. Il scelle de fuck you toutes ses enveloppes. Ses diplômes sont encastrés dans la morve de fond de tiroir. Surexcité sa vitalité est insoutenable. Son rythme saccado majeur éreintant. Il fait chauffer les moteurs, pousse à son extrême limite tout et quiconque. Ses idées sont contrôlantes et pointues. “ Je suis un malade mental, je me prends pour un artiste, mais tout ca existe dans le vide. Je veux une médaille du gouverneur général pour prouver que je suis un artiste.”

Tantôt Hells angel, tantôt Hulk Hogan, il occasionne souvent l’hypertension ou l’arythmie. Quand Benoit Paillé marche, les lampadaires plient, les motos s’entre-choquent, les trottoirs fissurent, les murs ploient, les gens figent, les mouches pondent, tout le décor se plastifie. Sa vie et son art sont inséparables. Tout se joue, entre deux games de GTA-5, bein des toats au nutela pis un shooting de mur en béton en plein jour. Même s’il se considère lui-même comme un produit de l’hyper-capitalisme, il tente d’opposer sa résistance en s’insurgeant contre tout. Selfies, trends, #, surtout lui-même, même s’il est selon lui “ Le meilleur photographe qu’il connaisse.” L’art le nourrit tout autant que les restants de hot-dog. Malgré son succès à l’international, Benoit reste humble et ouvert aux autres. Il s’immisce facilement dans la vie authentique des gens pour détruire leur habitat traditionnel grâce à la technologie. Il ment aux enfants en leur disant que son vaporisateur à THC est en fait une machine pour l’asthme.

  Hybride, hypermoderne et hypermobile, mi-psycho, mi-bio-polarisé, scientifico-admiré, curio-logiste, aimanté-simpliste, karmique et anti-académique assumé, Benoit Paillé préfère boire des cokes dans des bouteilles de vitres. Dédaigneux de nature, il souhaite être exclu de tout cercle social notoire. Il pousse la vérité jusqu’à son paradoxe, tout en se prenant très au sérieux. Inspiré du concept de Parrêsia de Michel Foucault, il désire rompre avec toutes conventions et par son mode de vie faire apparaître une vérité. “ Il approche la photo avec le même désir, en se dépassant et en essayant de se surprendre lui-même. L’expérimentation, l’errance et l’inattendu guident ses projets. Nomadique, ses photos
deviennent biographiques. Son regard, témoin de l’humanité à l’extérieur des cadres institutionnels. Ses sujets sont des gens de la rue, des inconnus prit on the spot, sans mise en scène. “ C’est facile de shooter un beau paysage ou un coucher de soleil. Je préfère encore être dans la pataphysique: “ m’appliquer à penser à ce que les autres ne pensent pas. Créer quelque chose d’unique, m’impressioner, même si c’est de l’utopie, tout existe déjà.” Cynique, Benoit s’inscrit dans une lignée épistémologique de volontarisme outragieux. Il a une collection de livres intelligents que personne ne l’a jamais vu lire. Il Est en conflit constant avec l’autorité, mais désire tout de même être exposé dans le plus d’endroits branchés possibles. Il répond des emails incohérents aux dirigeants de grosses compagnies qui veulent l’engager et lui donner beaucoup d’argent, et après angoisse de ne pas recevoir de réponses.


   A posteriori (En partant des données de l'expérience), Benoit Paillé crée des oeuvres fortes empreintes d’originalité. Son labeur est centré sur le concept de l’Ad absurdo (Par l'absurde) qu’il exploite dans la sélection de sujets vulgare (Vulgaire, commun). Son credo reste accessible, Absit reverentia vero (Ne craignons pas de dire la vérité).  Imprégné de son mentis scientiae (esprit scientifique), Benoit croit à l’assemblage du vivant selon un ordre aléatoire arbitraire tout comme dans sa photo, ou tout peut devenir sujet d’une vision Ars similis casus (L'art ressemble au hasard.) De omnibus dubitandum « Doute de tout. » Il  remet toujours son art en question afin d’évoluer. Pour lui, la photo actuelle est vecteur de potestatem (pouvoir) et de propagande. Il est facile de manipuler l’opinion publique et d’orienter les choix individuels, selon les images qu’on nous présentent, Scienta potestas est (Savoir c'est pouvoir.) Benoit travaille adversus (en opposition) à ce mouvement, par son esprit analyticae et motus (analytique et révolté).  Bien qu’il ait reçu plusieurs distinctions pour son cursus ( Curriculum vitae, parcours), il évite d’en faire un cas car ça ne le représente pas, car Testis unus, testis nullus (Un témoignage unique est un témoignage nul.)


bravo 
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